Enjeux actuels et perspectives d’évolution
Le paysage français du vétérinaire libéral évolue : la proportion de cliniques détenues par des fonds d’investissement progresse (estimée à 12 % en 2023, contre moins de 2 % il y a 5 ans – Le Monde), modifiant la répartition des pouvoirs, le rapport à l’indépendance, et parfois la relation au client. De façon parallèle, les structures de taille moyenne se regroupent pour mutualiser les moyens et renforcer l’attractivité auprès de jeunes vétérinaires.
Une dynamique nouvelle se dessine, faite de :
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Montée de la multi-activité : développement de prestations spécialisées à la carte (comportement, imagerie, médecines alternatives…).
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Mixité croissante des formes d’exercice : articuler l’activité libérale avec des missions de formation, de conseil, de secours à la faune sauvage, voire de « vétérariat mobile ».
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Débat sur le « juste prix » : pour garantir l’accessibilité, la viabilité des structures indépendantes et la reconnaissance du savoir-faire vétérinaire.
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Nouvelles attentes des jeunes diplômés : volonté d’équilibre, d’engagement collectif, de sens dans une profession longtemps marquée par la figure du praticien isolé, ultra-responsable.
Enfin, il est essentiel de rappeler qu’être vétérinaire libéral aujourd’hui, c’est aussi être au croisement d’enjeux de santé publique (antibiorésistance, biosécurité), de transition écologique (bien-être animal, efficacité des filières), et de mutations sociétales (rapport à l’animal, attentes de transparence).