Au quotidien : entre terrain, laboratoire et plaidoyer
Le terrain reste le cœur du métier : captures, anesthésies, soins, poses de balises, autopsies d'animaux morts pour déterminer la cause du décès… Les journées sont rarement identiques et souvent rythmées par les saisons ou les crises (épizooties, pollutions majeures, collisions routières de masse…).
Avec la multiplication des interfaces entre l’humain et la faune – urbanisation, expansion agricole, infrastructures routières – les vétérinaires sont particulièrement sollicités pour les espèces dites « sentinelles » (chauve-souris, blaireaux, oiseaux migrateurs) capables de signaler très tôt des déséquilibres sanitaires ou environnementaux (source : OFB).
En parallèle, l'activité en laboratoire reste fondamentale, notamment pour l'analyse de pathogènes, le suivi génétique des populations ou encore l’étude des prélèvements biologiques. Les vétérinaires collaborent ici avec des biologistes, toxicologues, microbiologistes ou chercheurs en écologie.
Des chiffres-clés pour mesurer l’impact
- Chaque année, plus de 8 000 autopsies animales sont réalisées en France pour des enjeux de surveillance sanitaire de la faune sauvage (source : Saisine Anses, 2023).
- La France compte une cinquantaine de centres de sauvegarde et quelques unités mobiles régionales capables d’intervenir sur le terrain, mais le nombre de vétérinaires spécialisés en faune sauvage demeure inférieur à 300 sur le territoire national (source : Ordre des Vétérinaires).
- La surveillance de la faune sauvage est jugée essentielle par les experts de l’OMS pour éviter 75% des maladies infectieuses émergentes, zoonotiques dans leur immense majorité (OMS, 2020).